L’étroite petite rue qui porte ce nom patronymique, le doit tant au conseil municipal de la Ville de Sedan qui délibéra pour le lui attribuer, qu’à la famille de jardiniers de Sedan qui étaient tout à la fois jardiniers au premier sens du mot, c’est à dire créateurs de jardins, d’agrément ou utilitaires, qu’horticulteurs et maraîchers. On cite, de mémoire familiale, la contribution de l’un d’eux à la création du jardin botanique de la dite ville : Eugène, formé à l’école d’horticulture de Versailles, fut même l’entrepreneur aux doigts verts qui illustra son génie par la culture du melon sous serre … dans les Ardennes.
Un tel défi à son temps et au climat, à une époque où les transports ne charriaient pas encore les fruits improbables des autres contrées régionales, suscita sans doute l’ire des Dieux de l’Olympe qui n’apprécient guère que l’on bouleverse l’ordre sacré du monde. Et il en alla de ses propres serres comme des parterres, massifs et bosquets du jardin botanique : en 1905, un ouragan ravagea l’ensemble avec la violence des conflits qu’ont connus nos Ardennes, à la différence près, que seul le jardin botanique fut reconstruit.
A croire que Sedan est le lieu des défaites sévères.
Tisserand, donc, le nom franc-comtois de leur aïeul, maître de poste à Clerval sur le Doubs, qui fut maire de cette ville, et décédé en 1834, lui-même issu d’une famille bourgeoise de Clerval et Besançon.